L’année 2016 est déjà bien entamée, c’est donc sans doute le bon moment pour revenir sur les résolutions que nous avons prises à la St Sylvestre. « J’arrête de fumer », « Je me mets au sport », « Je perds du poids », « J’arrête de procrastiner »,… sont tout un tas de bonnes intentions que nous nous sommes fixées mais qui sont bien souvent difficiles à mettre en place. Lorsque l’on s’intéresse au dénominateur commun de ces différents objectifs, on se rend rapidement compte que ce qui importe c’est d’améliorer « une faiblesse ». Lorsque l’on demande à des individus comment ils choisissent une bonne résolution, ils répondent largement : « Je cible ce qui me rend malheureux ou insatisfait », « Je me concentre sur les aspects de ma vie avec lesquels j’ai des difficultés ». Mais alors pourquoi donne-t-on autant d’attention à l’amélioration de nos faiblesses au lieu de miser sur nos forces ?

Les dernières recherches des psychologues Steimer et Mata nous apportent quelques éléments de réponses. Dans une des études, il était demandé aux participants de souligner deux traits de leur personnalité, l’un qu’ils considéraient comme étant une force centrale pour eux, et l’autre comme étant une faiblesse majeure. Par la suite, il leur était demander d’évaluer à travers des questions dans quelle mesure ces traits leur semblaient modifiables (ex : “ce trait est une partie de moi sur laquelle je n’ai aucune prise”). Les résultats ont montré que nous percevons pourvoir agir davantage sur nos faiblesses plus que sur nos forces.

Travailler sur ses faiblesses apporte évidemment des points positifs, mais cela peut également avoir des inconvénients. Nous pourrions, en effet, perdre notre temps à essayer de nous débarrasser d’une mauvaise habitude. Les psychologues étudiant le “syndrome des faux espoirs” montrent que nous sommes souvent trop confiants dans nos capacités à changer, ce qui nous amène à nous fixer des objectifs irréalistes.

En parallèle, certains chercheurs ont testé l’impact de programmes appelés « interventions positives » donnant l’opportunité aux gens de découvrir, d’explorer et de mettre en pratique leurs forces. Dans un premier temps, un test permet aux individus d’identifier leurs cinq premières forces de caractère, puis ils sont invités à utiliser ces forces d’une manière nouvelle et différente chaque jour pendant une semaine. Les chercheurs ont constaté que les gens qui pratiquaient leurs forces de cette façon étaient plus heureux et moins déprimés 6 mois plus tard.

A l’IFLP, nous travaillons sur les forces personnelles au sein de notre programme Devenir un Leader Positif, afin d’aiguiser des compétences que nous possédons déjà et d’engager davantage les collaborateurs. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Mathilde Brière, psychologue sociale

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