La science nous apprend que nous payons cher d’être interrompu:
1/ du temps. En moyenne, nous mettons jusqu’à 23 minutes et 15 secondes pour se reconcentrer, même si la distraction ne dure qu’une minute!
Par exemple, dire que je suis super-concentré, mais que mon collègue vienne une minute ou deux pour bavarder: avant de retrouver l’ attention à mon travail, je pourrais décider de jeter un coup d’œil à mes e-mails, et voir que j’ai manqué un appel et trois textos ! Cet effort réclame de la concentration et l’énergie supplémentaire.
2/ baisse de la qualité de mon travail. La recherche a démontré à maintes reprises que les interruptions augmentent notre taux d’erreur. Par exemple, lorsque les élèves de collège qui se concentrent sur une tâche sont interrompus pendant 2,8 secondes, ils font deux fois plus d’erreurs que ceux qui ne sont pas interrompus. Quand ils sont interrompus pendant 4,4 secondes, leur taux d’erreur triple.
Selon Glenn Wilson de l’Université de Londres, dans une situation de travail où vous pouvez être interrompu par texto et email, votre QI peut diminuer de 10 points !
3/augmentation du stress. Les interruptions contribuent au stress et au sentiment d’être submergé, et pressé par le temps. Spécialiste du comportement, Alan Keen estime que le stress et la surcharge de travail liés à notre côté multitâches est à l’origine d’une «épidémie de rage. » Les interruptions et le passage d’une tâche à une autre déclenchent de l’adrénaline, qui tend à nous rendre plus agressifs et impulsifs.
A y réfléchir à deux fois avant d’interrompre ou d’être interrompu !