Richard Davidson, neuroscientifique et fondateur du Center for Healthy Minds de l’université du Wisconsin, revient sur ses recherches et nous donne quatre clés du bien-être.
Le bien-être est une compétence. Toutes les recherches effectuées dans ce domaine aboutissent à la même conclusion. Travailler sur son bien-être n’est pas fondamentalement différent d’apprendre à jouer du violoncelle. Les quatre clés suivantes sont des déterminants du bien-être qui ont été sérieusement étudiés par les scientifiques. Chacune de ces quatre composantes est enracinée dans des circuits neuronaux présentant une certaine plasticité. En faisant travailler ces circuits, nous sommes donc capables de les renforcer.
La pratique de ces quatre compétences peut fournir le substrat d’un changement durable nous aidant à promouvoir des niveaux de bien-être plus élevés.
1. La résilience
La résilience est la capacité à rebondir face à l’adversité. Certaines personnes se rétablissent lentement, et d’autres plus rapidement. Les individus qui font preuve d’une récupération plus rapide dans certains circuits neuronaux ont un niveau de bien-être significativement plus élevé. Une des façons de travailler sur cette résilience est la pratique régulière de la méditation de pleine conscience qui permet de modifier ces circuits spécifiques. Cependant, contrairement aux autres constituants du bien-être, il faut beaucoup d’heures de pratique avant de voir un réel changement.
2. La perspective
La perspective fait référence à la capacité à voir le positif dans chaque chose, de savourer les expériences positives, de voir la bonté innée chez autrui. Contrairement à la résilience, la recherche montre que des pratiques de bonté simples et de méditation de compassion peuvent modifier le circuit neuronal dédié de manière très rapide.
3. L’attention
Ce troisième élément peut sembler surprenant et pourtant il est bien constitutif de notre bien-être. Un groupe de psychologues sociaux de Harvard avait titré leur recherche il y a quelques années : « Un esprit vagabond est un esprit malheureux ». En utilisant le smartphone comme interface de réponse à trois questions (Qu’êtes-vous en train de faire en ce moment ? Votre esprit est-il concentré sur ce que vous faîtes ? A quel point êtes vous heureux/malheureux à ce moment ?), ils ont constaté que les gens passent en moyenne 47% de leur temps à ne pas faire attention à ce qu’ils sont en train de faire ! Imaginez si ce chiffre descendait un tant soit peu. Quels en seraient les effets en terme de productivité ou encore de soutien envers autrui ? Les pratiques contemplatives ont démontré leur efficacité quant au développement de nos facultés d’attention.
4. La générosité
Il existe aujourd’hui pléthore de données démontrant que les individus qui adoptent des comportements généreux et altruistes, activent efficacement les circuits du cerveau favorisant le bien-être. Lorsque nous nous engageons dans des pratiques qui visent à cultiver la bonté et la compassion, nous ne sommes pas réellement en train de créer quelque chose qui n’existait pas. Ce travail est une reconnaissance, un renforcement et un entretien des qualités qui sont présentes dès le départ.
Notre cerveau est constamment en formation, consciente ou inconsciente. Grâce à cette mise en forme intentionnelle de notre esprit, nous pouvons façonner nos cerveau de manière à renforcer ces quatre constituants fondamentaux du bien-être. De ce fait, notre capacité à être heureux ne dépend, en partie, de nous-mêmes 🙂
Intéressée par le management et formatrice Qualité , je suis à l écoute de chaque nouvelle pouvant améliorer la communication entre les êtres en entreprise ou à l extérieur.