Pour faire suite à notre dernier article, voici 5 façons supplémentaires d’être attentif au travail.
Faites du stress votre ami
Une recherche de l’université du Wisconsin montre que les gens ayant un stress élevé mais le percevant comme bon pour eux ont les plus bas taux de mortalité alors que ceux ayant un stress élevé mais le percevant comme mauvais pour eux ont les taux de mortalité les plus forts. Il est donc nécessaire de changer notre perception du stress. La prochaine fois que vous êtes confronté à un défi au travail, remarquez comment vos rythmes cardiaque et respiratoire s’accélèrent. Observez ces mouvements et adaptez votre attitude pour répondre à votre stress de manière créative plutôt que négative. Soyez reconnaissant envers votre corps qui vous prépare à ce challenge en envoyant plus d’oxygène dans votre corps, qui aiguise vos sens et stimule votre système immunitaire.
Soyez reconnaissant
L’homme possède un « biais de négativité » qui est à ‘lorigine un réflexe de survie mais qui implique que nous nous focalisions plus sur ce qui ne va pas que sur ce qui va bien. Cependant, se comporter quotidiennement de cette façon signifie que l’on adopte une pensée excessivement négative et déséquilibrée.
La gratitude permet de contrer ce biais et a un impact significatif sur notre créativité, notre santé, nos relations de travail et la qualité de celui-ci. Commencez par vous demandez : qu’est ce qui va bien dans mon travail ? Trouvez dans chaque aspect négatif un aspect positif. Après avoir pratiqué la gratitude vous pourrez mieux considérer votre rapport à celui-ci et évaluer l’intention de le quitter ou non.
En parallèle, pratiquer la reconnaissance améliore notre résilience. Au lieu de ruminer et de laisser votre esprit plonger dans une spirale d’anxiété, vous pourrez nourrir votre cerveau avec des pensées de gratitude améliorant votre bien-être.
Cultivez l’humilité
L’humilité est souvent confondue avec la douceur ou la timidité, mais elle renvoie plutôt au fait d’être conscient de ses faiblesses et de l’égalité entre vous-même et ceux qui vous entourent. Pour la renforcer, passez quelques minutes à réfléchir au nombre de personnes qui vous ont permis de lire cet article : vos parents ou instituteurs qui vous ont appris à lire, votre employeur qui, en vous payant un salaire, vous permet d’avoir internet, le webmaster qui a créé le site de notre Institut (IFLP), etc. De même, lorsque quelqu’un vous aide, montrez votre appréciation. Cela semble évident mais c’est un acte d’humilité que de valoriser la contribution des autres : le chauffeur qui vous laisse passer, la facteur qui livre votre courrier, la femme de ménage qui a nettoyé votre bureau, etc.
Acceptez ce que vous ne pouvez pas changer
L’acceptation est au coeur de la pleine conscience. Cela signifie s’accepter tel que l’on est dans l’instant présent, reconnaitre la vérité sans essayer de changer quoique ce soit. Le manque d’acceptation peut conduire au déni, à l’évitement ou encore à l’agression. Acceptez vos succès et vos échecs pour créer une clarté d’esprit et vous permettre de vous améliorer.
Adoptez un état d’esprit dit de « croissance »
Selon la chercheuse Carol Dweck et son équipe de Stanford, les gens adoptent essentiellement l’un de ces deux états d’esprit : croissant ou fixe.
Les personnes ayant un état d’esprit fixe croient que leurs qualités de base, telles que leur intelligence ou leurs talents sont des traits fixes. Au lieu de les développer, ils espèrent que ceux-ci les conduiront au succès, ce que la science a réfuté.
Les personnes ayant un état d’esprit croissant pensent qu’ils peuvent améliorer leur intelligence et leurs talents avec un effort. La science a effectivement prouvé que l’effort et la détermination conduisent au développement de l’intelligence et à la valorisation du talent initial au fil du temps. Ces personnes ont un désir d’apprentissage et démontrent une plus grande résilience.
Dweck propose 4 étapes pour développer une mentalité de croissance :
- Ecoutez la voix de l’état d’esprit fixe. Soyez conscient de vos pensées face à un défi. Remarquez si ces pensées vous disent que vous n’avez pas le talent suffisant.
- Notez que vous avez le choix. Vous pouvez accepter ces pensées de mentalité fixe ou les remettre en question. Prenez quelques instants pour pratiquer une pause consciente.
- Questionnez vos pensées d’esprit fixe. Lorsque votre mental vous dit : « Et si j’échoue ? Ça serait un échec », demandez-vous « Est-ce vrai ? la plupart des gens échouent, c’est comme cela qu’ils apprennent ».
- Actionner votre état d’esprit de croissance. Cela vous fera profiter des défis et vous les verrez comme une opportunité de se développer plutôt que de les éviter.
Au fil du temps, vous prendrez l’habitude d’adopter un état d’esprit croissant qui vous conduira vers une plus grande réussite et une meilleure maitrise de vous-même qu’auparavant. Donc une meilleure qualité d’attention !
Mathilde Brière, psychologue sociale